jeudi 25 juin 2015

Une réflexion écrite par une personne sur Facebook (concernant le jeûne de Ramadan)

Je n’ai jamais observé le jeune ou du moins je ne l'observe plus depuis l'âge de 16 ans . cette année, j’ai décidé dans la volonté, individuelle et collective, de rupture avec l’ordre établi ,de le faire savoir même si tout le monde le sait déjà et que je ne l’ai jamais caché , car tout moyen d’action peut être envisagé
Partout on se bat, on manifeste, on se met en grèves, on coupe des routes, on brûle des édifices,… Je décrète cette fatwa personnelle. Cette année, j’ annonce clairement au su et au vu de tout le monde que je ne me suis jamais soumis et ne me soumettrai jamais au mimétisme social, au suivisme de la meute, au réflexe instinctif , au conditionnement alimentaire. Comme à mon accoutumé ,pas de couffin, pas de marché, pas de viande, pas de repas amélioré, pas de sieste prolongée, pas de temps mort, … je mangerai les restes une fois par semaine comme à l'accoutumé , je ne ferai jamais la queue pour du pain ou des variantes ou " luxuriances " je vivrai exactement comme les autres jours. Le Ramadan a toujours symbolisé pour moi cette forme de régression des sociétés arabo-musulmanes. Le temps, l’économie, le tourisme et l’administration s’arrêtent. Bourguiba, du temps de sa splendeur, avait déclaré que le retard du monde musulman était dû principalement au fait que, durant le mois de ramadan, le musulman est improductif. Donc, depuis l'apparition de l'islam il y a 14 siècles, les musulmans ont perdu 1400 mois d'inactivité, totalisant plus de 116 ans de retard sur les sociétés non musulmanes. Il était loin du compte : car il ne décomptait ni les heures de prière, ni le coût des pèlerinages à la Mecque, ni l'inactivité forcée des femmes, ni les guerres de religion entre musulmans .
On entre en hibernation. Les citoyens se transforment en tubes digestifs, les commerçants en vampires, les garages en pâtisseries ou en fast-food nocturnes, les automobilistes en chauffards… Les gouvernements deviennent des épiceries gérant la farine , le sucre , les oeufs ( ingrédients des confiseries du mois de ramadan et de l'aid ) la viande et le poulet
Sous l’effet de l’hypoglycémie le cerveau s’éteint, c’est l’estomac qui pense. Plus rien n’a d’importance que le repas du soir .pour preuve on te souhaitera une « chéhia taïba . » dès 7 heures du matin .
On s’enferme le jour et on sort la nuit comme des animaux nocturnes. La saignée financière du Ramadan, où tout devient très cher,( sans parler des fringues de l'Aid) impose aux moins aisés de se reconstruire financièrement durant plusieurs mois.
Une remise en cause s’impose sans tabou religieux.
Depuis l’indépendance, quel bénéfice spirituel, ou avancée sociopolitique avons-nous gagné de notre pratique alimentaire du Ramadan et de notre Aid ? Aucune. Au contraire , les dépravations de toute sorte se sont aggravées. L’avant ou l’après-Ramadan sont devenus les pires repères de stagnation et d’éternel statu quo… Comme si la Terre s’arrêtait de tourner durant un mois, et qu’il faut tout recommencer.

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