Présentation : En exclusivité pour Tunisie Focus,
nous publions cette lettre ouverte que l’ancien ambassadeur de la
Tunisie à l’UNESCO adresse au Provisoire président Moncef Marzouki, en
réponse au « Livre noir » de la Présidence et dans lequel Mezri Haddad a été mentionné.
Alors que la Tunisie a perdu sa
Souveraineté, que son économie est en faillite, qu’elle s’apprête à
subir une vague d’attentats qui peut la plonger dans l’anarchie civile,
et que son endettement est comparativement onze fois supérieur à celui
du gouvernement Mustapha Khaznadar, dont la gestion devait « justifier »
le traité du Bardo, tu as choisi de divertir la horde pour prolonger
ton règne avilissant et perpétuer le mythe de la « révolution »
bouazizienne. C’est-à-dire la conspiration islamo-atlantiste, qui s’est
terminée par le coup d’Etat du 14 janvier 2011. De cette diversion de
bas étage, nul n’est dupe, pas même la horde et à plus forte raison le
peuple tunisien, qui a fini par comprendre l’ampleur de l’imposture du «
printemps arabe », mais pas au point de suivre l’exemple égyptien dans
son admirable sursaut patriotique.
Fidèle en infidélité, tu n’as pas
résisté à la tentation d’assouvir ta basse vengeance en essayant de
souiller l’honneur de journalistes, d’avocats et d’intellectuels, y
compris les plus illustres de ce pays, dont je ne citerai ici que le
père de l’archéologie tunisienne, Mhamed Hassine Fantar, l’éminent
professeur Mongi Chemli, Mohamed Mahjoub, Noureddine Mejdoub, Mohamed
Salah al-Jabri, Lafif Lakhdar, Jaafar Majed, Moncef Souissi, Olfa
Youssef… Des noms qui rappellent la richesse et la grandeur de la pensée
tunisienne autant qu’ils mettent en exergue ta petitesse intellectuelle
et ta leucémie éthique et politique.
A dire vrai, je ne suis pas déçu qu’un
tel torchon, le « Livre noir », ait pu voir le jour. Je suis même ravi
que certains scribouillards et avocassiers y figurent, parce qu’ils ont
hurlé avec les loups, qu’ils ont pris part au lynchage des patriotes et
qu’ils ont contribué au mythe de la «révolution du jasmin », par
conformisme, par opportunisme ou par lâcheté. Ils savent désormais que
lorsqu’on apporte sa pierre au mensonge, on finit toujours par en payer
le prix. Mais, puisque mon nom est associé aux leurs, je ne peux qu’en
être solidaire, beaucoup plus par conviction que par compassion.
Par conviction, car je n’ai jamais cru à
cette « révolution », ni à ses « martyrs », ni à ses slogans fumeux, ni
à ces valeurs phosphorescentes, ni à ses figures emblématiques de la
gauche encéphalopathique. Dès son accouchement par césarienne, je n’y
voyais qu’une convulsion sociale dont le déclenchement est aussi
mystérieux que la naissance du Christ. Heureux ceux qui ont cru sans
voir, disait si justement le fils de Marie ! Je n’y voyais qu’une
conspiration islamo-atlantiste, aux visées géopolitiques néocoloniales
dépassant de loin « l’insignifiante » Tunisie. Tout au plus qu’un remake
de la révolte arabe de 1916, dont les troupeaux ont été menés par le
très pieux Lawrence d’Arabie, fondateur de la monarchie qui porte ce nom
infâme et véritable messie de l’hérésie wahhabite.
Lorsque les Tunisiens ont été libéré de
leur indépendance, et pour faire peau neuve, on m’a demandé de présenter
mes excuses au sacro-saint peuple. Dans la solitude des vaincus et la
certitude des philosophes, j’ai répondu que c’est au peuple de s’excuser
auprès de la Nation ! On m’a demandé de retirer de mon anthologie le
mot « Horde », j’ai répondu que la horde a manifesté, que la horde a
voté, et que la horde est au pouvoir.
Depuis, grâce aux 7000 voix empruntées
par la secte des Frères musulmans, elle-même redevable de l’argent sale
de Qatraël et des Etats-Unis, la horde est au sommet de l’Etat, incarnée
dans ce qu’il y a de plus vil et de plus détestable chez les Tunisiens.
Se sachant provisoire, la crapule présidentielle qu’un caprice de
l’Histoire a hissée à la tête d’un pays vassalisé, est empressée de
parachever sa sinistre légende en détruisant les icônes de la Patrie.
Les nains n’existent que dans la disparition des géants. Oui mon « cher »
Moncef, tu n’arrives pas à la cheville du plus petit journaleux que tu
as fourré dans ta liste noire et dont j’avais été la cible expiatoire
bien avant que tu n’en deviennes l’objet de dérision. A plus forte
raison les illustres journalistes et les personnalités académiques dont
tu as voulu souiller l’honneur parce qu’ils t’ont toujours méprisé,
aussi bien au moment de ton supplice imaginaire qu’à l’époque de ta
présidence chimérique.
Mais le livre noir que tu viens de
pendre n’est pas seulement l’œuvre d’une âme tourmentée, d’un esprit
rongé par le ressentiment et gangréné par la haine. C’est aussi l’œuvre
d’un renégat, l’effort titanesque d’un esclave exécutant au détail près
un cahier des charges dicté par les « libérateurs » de la Tunisie, qui
entendent effacer de ce pays soumis toute trace de résistance et de
patriotisme. Tu es, tu devais être, tu ne pouvais qu’être à la Tunisie
que ce que Jalel Talabani, Ahmed Chalabi et Ibrahim Jaafari furent pour
l’Irak, sous le régime proconsulaire de Paul Bremer.
L’Irak, première pomme de discorde entre
nous, après des années de lutte commune pour la démocratie en Tunisie.
En 1998, j’étais à Bagdad, comme tous les six mois, à soutenir mes
frères irakiens, lorsque tu m’as laissé un message hypocrite dans lequel
tu t’expliquais sur la naissance du CNLT, sans moi, en raison du veto
de Mustapha Ben Jaafar et de ses amis, me disais-tu. Archiviste, j’ai
gardé cette cassette sonore que je rendrai publique et dans laquelle tu
me suppliais de ne pas réagir à l’imminente déclaration de naissance du
CNLT. Tu ne savais pas à l’époque que je m’attendais bien à cette
trahison, pour avoir compris au détour d’une conversation amicale avec
Mohamed Mokhtar Arbaoui et Jalloul Azzouna, qui se trouvaient également à
Bagdad pour un symposium des écrivains arabes, que mon nom ne sera pas
associé aux fondateurs du CNLT. Et pour cause : l’ami de Tarek Aziz ne
pouvait pas faire partie d’une association qui comptait bien sur l’appui
médiatique et financier des Etats qui ont participé à la destruction de
l’Irak. Il fallait renoncer à la cause irakienne pour embrasser la
nouvelle cause droit-de-l’hommienne de la soldatesque bushienne. C’est
ainsi que les résistants de la première heure ont été ostracisé au
profit des collaborateurs de la première heure.
Une année après, en compagnie de Haytam
Manna et de ta fille, tu viendras chez moi me soutenir le même discours
et me prier de ne pas quitter l’opposition. Mais ma décision était déjà
prise : la compagnie des autocrates est bien moins pénible que la
fréquentation des démagocrates. Autrement dit, la contribution à la
réforme, plutôt que le soutien des mercenaires et des renégats. Une
année plus tard, en avril 2000, lorsque j’ai décidé de rompre un exil de
12 ans, Mustapha Ben Jaafar m’avouera devant témoin (Taïeb Zahar),
qu’il n’y était absolument pour rien dans cette affaire que tu avais
monté de toute pièce.
Seconde pomme de discorde, la question
islamiste. Tu sais et ils savent qu’avant que je ne découvre leur
Taquiyya et leur antipatriotisme congénital, j’étais l’artisan de ton
rapprochement avec les islamistes, comme d’ailleurs avec Mohamed Mzali
et Ahmed Bennour. Si tu ne te souviens plus du dîner chez Habib Mokni,
en 1995, celui-ci doit s’en rappeler. Ce soir d’hiver torride, j’avais
exigé qu’avant toute entente avec les islamistes, ils devaient d’abord
t’accorder une aide matérielle, puisqu’ils ne manquaient pas de moyens.
Sur le chemin de retour chez moi, dans la banlieue sud de Paris, tu
étais heureux comme un gosse que le coffre de ma voiture contienne le
dernier cri des ordinateurs portables. Premier cadeau de Ghannouchi à
Marzouki ! Il y en a eu bien d’autres par la suite. Mais, il y a plus
grave que ce petit cadeau. Il y a ce que tes amis que tu as trahi et tes
compatriotes que tu as vendu ignorent jusqu’à ce jour, c’est-à-dire ton
adhésion à la secte des Frères musulmans dès 1998. C’était pour toi le
seul moyen de gagner la confiance du grand prêtre, Rached Ghannouchi, et
de disqualifier les autres stripteaseuses de l’islamisme « modéré », à
savoir Ahmed-Néjib Chebbi, Mustapha Ben Jaafar et Hamma Hammami. Tu as
embrassé la dogmatique islamiste comme on embrasse la « religion »
maçonnique : dans l’initiation occulte et le secret absolu. Dès lors,
les droits de l’homme sont devenus pour toi ce que l’islam est pour
Rached Ghannouchi : une litanie subversive au service d’une ambition
maladive. Toute ta vie, tu as couru derrière les droits de l’homme pour
attraper le pouvoir.
C’est exactement ce que j’avais écrit
dès 2002, dans mon livre « Carthage ne sera pas détruite », que ton
torchon noir cite comme pièce à charge dans un procès sans contradiction
et sans révision. Dans ton torchon noir, tu as réitéré ce que tu avais
scribouillé sous divers pseudonymes depuis l’édition de mon livre en
2002, et même avant sa parution. Comme tes acolytes du microcosme
parisien et londonien, tu t’attendais, en effet, à une apologie du
régime et à un panégyrique de celui que je traitais déjà d’usurpateur
lorsque tu soutenais publiquement sa candidature aux élections de 1989.
Mais vous avez été tous déçu, la canaille du RCD comme la racaille de
l’opposition. Comme l’avait écrit à l’époque l’académicien Maurice
Druon, « Faute de préfacer ce livre somptueux et sans concession pour le
pouvoir et pour l’opposition, je peux dire que Carthage ne sera pas
détruite est l’œuvre d’un penseur qui a préféré le politique à la
politique, la méditation à la médisance, la réflexion philosophique aux
ratiocinations politiciennes, la voie réformiste à l’aventurisme
révolutionnaire ». Je m’abstiendrais ici de citer d’autres intellectuels
ou journalistes tunisiens.
Je sais que mon livre t’avait piqué au
vif, nonobstant sa hauteur morale et son objectivité politique. Une
semaine après sa sortie aux éditions Du Rocher (et non pas La Roche,
comme l’écrivent par inculture tes scribes), je t’avais surpris chez
Ahmed Kédidi en train d’en discutailler le fond et d’en peser les
conséquences. Sur la table du jardin, il y avait mon livre ainsi qu’un
dictionnaire ! Arrivé à l’improviste, je vous ai salué tous les deux et
je vous ai rapidement laissé à vos palabres hautement politiques. Pour
que les lecteurs de ton torchon noir comprennent ta vindicte à mon
égard, voici quelques passages de Carthage ne sera pas détruite.
Page 381 : « L’on se demande si par
transparence, ce mouvement politique nouvellement lancé par Moncef
Marzouki (CPR), ne devrait pas plutôt s’appeler Congrès pour la
République islamique ! Comme le feu et l’eau, le laïcisme et
l’intégrisme n’ont jamais fait bon ménage. A moins de l’entendre dans le
sens khomeyniste, qutbiste ou tourabiste du terme, ce qui semble être
le cas du fondateur du CPR, on ne refait pas la République avec les
ennemis de la République. Celle-ci n’a d’ailleurs pas besoin d’être
refaite : Bourguiba l’a instaurée il y a 46 ans et, faute de la décréter
résolument laïque, il a veillé à ce qu’elle soit radicalement
anti-islamiste. C’est affligeant de constater que l’intellectuel le plus
laïc –celui dont j’avais été l’un des rares à soutenir la candidature
symboliques aux élections présidentielles de mars 1994 au moment où
d’autres ironisaient sur sa vanité avant de se réjouir de son
arrestation- soit aujourd’hui amené à courtiser les islamistes en les
présentant comme des républicains et des démocrates parfaitement
honorables et aucunement violents».
Et comme mon livre était, selon toi et
tes complices, une « commande » de Ben Ali et la condition pour me faire
pardonner, voici ce que j’écrivais sur son ennemi mortel, Moncef
Marzouki :
Page 382 : « Le cas de Moncef Marzouki
incarne à lui seul ce qu’il faudrait bien finir par appeler la
quintessence des maladresses politiques commises ces dix dernières
années, le grand gâchis politique tunisien : voilà un homme qui a passé
sa vie à défendre les valeurs laïques et républicaines, à militer
sincèrement pour le triomphe de l’idéal démocratique, à combattre par sa
plume alerte et son discours tranchant la pensée intégriste, et qui se
trouve aujourd’hui acculé à une alliance avec les islamistes pour
abattre le régime bénalien. Ce n’est pas seulement l’échec d’un
intellectuel laïc, authentiquement dévoué au respect des droits de
l’homme, mais c’est également l’échec d’un gouvernement qui n’a pas su
attirer vers lui ses alliés naturels contre l’ayatollachie
ghannouchienne, ni même conserver ceux et celles qui se sont rangés à
ses côtés et qui, de 1987 à 1995, ont été ses défenseurs les plus
résolus ».
Parce le courage et la loyauté sont de
mes vertus, d’autres ennemis mortels de Ben Ali ont eu droit à mes
éloges, comme Mohamed Mzali, Ahmed Bennour, Ahmed Ben Salah, Abdelhamid
Skhiri, Mohamed Charfi…ou des ennemis moins mortels, comme Mohamed
Sayah, Mansour Moalla, Hédi Mabrouk… Ce serait trop long de multiplier
les citations relatives pas seulement à Moncef Marzouki, mais à des
personnalités patriotiques de l’opposition, à la corruption qui gangrène
le régime, aux atteintes à la liberté d’expression, à la Justice qui
est aux ordres, à la police de la pensée, à la défense du bourguibisme, à
l’hégémonisme du RCD,…autant de thèmes qui répondent bien évidemment
aux attentes de mon bienfaiteur Ben Ali ! Mais comme le Livre noir de
Marzouki en parle, je ne peux pas ne pas citer cet autre passage de mon
livre au sujet Des Masques, l’un des torchons de propagande du régime
bénalien.
Page 336 : « Nous faisons allusion aux
torchons dont la littérature de caniveau avait beaucoup plus nui au
prestige de la Tunisie que servi la cause du régime. Les Masques, pour
ne prendre que cet exemple, dont le scribouillard –un ancien agent
congédié par les RG français- voulait mieux faire qu’un
pseudo-journaliste tunisien, a trainé dans la boue tous les opposants
ainsi que des personnalités représentatives d’ONG françaises. Ce
faisant, c’est la Tunisie dont ces margoulins avaient usurpé la défense,
qui a été discréditée et non point les ennemis de la Tunisie ».
Si mon livre était une « commande »
rétribuée par le régime, comme tu l’as toujours soutenu et comme tu
viens de l’écrire dans ton torchon noir, pourquoi ne figure t-il donc
pas dans le tableau (pp.43-47), qui mentionne tous les livres que le
régime a soutenu et financé via l’ATCE ? Est-ce une omission de tes
apprentis-plumitifs, ou une honnêteté intellectuelle bien involontaire ?
Autre anachronisme symptomatique de malversation et de falsification,
cette phrase tirée d’une lettre que j’aurais adressée à Abdelwahab
Abdallah et où je lui disais : « Par ce livre, mon objectif premier et
final consiste à restaurer l’image de marque de notre pays et de notre
président ». Cette lettre est datée du 11 juin 2006, alors que mon livre
a été édité en septembre 2002 !
Mais, si je ne l’ai pas dit à l’époque,
je peux l’écrire aujourd’hui : oui, parmi les buts stratégiques de mon
livre, il y avait bel et bien la restauration de l’image de la Tunisie
et la dénonciation de l’alliance entre les archéo-islamistes et les
néo-bolcheviques. Oui, j’ai soutenu la République bourguibienne contre
les vermines de ton espèce et en attendant l’éclipse de Ben Ali, qui
était bien plus honorable que toi. Oui, j’ai rendu à ce régime ses
titres de noblesse et de faiblesse. Et bien plus important que tout
cela, dans mon livre, il y avait surtout une pensée politique
s’inscrivant dans la grande lignée du réformisme et du patriotisme
tunisiens, ainsi qu’une vision prospective d’une Tunisie souveraine,
moderne et démocratique, à l’abri de tes frères en secte, les
islamo-atlantistes.
Je n’ai pas le temps et ce n’est pas le
lieu de répondre aux autres inepties concernant mes articles, qui ont
été publié dans les plus grands quotidiens de la presse internationale,
ou concernant les honnêtes gens dont tu as livré en pâture les noms. Je
me contente seulement de te dire que, si j’avais monnayé tous mes
articles comme tu marchandais ta littérature « mercenariale » avec
Al-Jazeera, je serai aujourd’hui dans une situation financière bien plus
confortable. Mais la frugalité, le mépris même de l’argent, je les
tiens de mon défunt père communiste. De même que ta boulimie pour
l’argent et ta servilité à l’égard du roitelet de Qatraël, tu les tiens
de ton père, richissime commerçant au Maroc et servilement lié au
Makzen. Je ne dirai pas plus sur lui, ni sur ta première épouse, ni sur
tes deux filles, ni sur les 6300 euros que tu percevais du ministère
français de la Santé sans travail effectif, parce que tes collègues
Français ne supportaient plus ta présence à l’hôpital de Bobigny. Les
initiés savent à quel titre et pour quel genre de services tu touchais
un tel salaire ! Chargé de mission à la Présidence, j’avais 2200 euros
par mois. Ambassadeur à l’UNESCO, j’étais moins payé que ma collègue
éthiopienne: 3300 euros !
Lorsque, dans trois mois, le reste de ma
réponse sortira dans mon « Livre noir des mercenaires qui ont trahi
leur pays, de 1989 à 2011 », tu ne seras peut-être plus là pour la lire,
car je te prédis, sans te la souhaiter, mon cher ex-ami, une fin
tragique ! Mais l’opinion publique tunisienne le lira et elle saura
alors qui, parmi les noms dont tu as voulu salir l’honneur, ont
loyalement servi leur Patrie, et qui parmi ceux dont tu as fait l’éloge,
juste après tes 12 pages auto-hagiographiques, ont contribué à la
destruction de la défunte Tunisie, en vendant leur âme à un émirat
bédouin et à d’autres Etats atlantistes. Elle saura également pour
quelles raisons et en contrepartie de quoi tu as ouvert les archives de
l’Etat tunisien à Al-Jazeera, dont tu étais le « minable »
collaborateur, comme l’a affirmé l’un de tes ex-éphémères conseillers,
aujourd’hui exilé en France.
Avec ces deux livres noirs –si j’excepte
un troisième que d’autres se chargeront de réaliser après la victoire
de la Résistance sur le néocolonialisme- les patriotes et les collabos
seront alors devant le tribunal de l’Histoire, seule instance habilitée à
rendre son verdict. Oui, cher ex-ami, ni toi, ni ton ramassis d’anciens
larbins de Hamad et Mozza dont tu t’es entouré à la Présidence, ou
collaborateurs de la chaine islamo-sioniste, ni ta justice
transitionnelle, ne pourront rendre un verdict équitable et définitif.
Cela est du ressort du tribunal de l’Histoire, comme les archives sont
de la compétence des historiens et d’eux seuls.
Mezri Haddad, Paris le 4 décembre 2013
TUNISIE FOCUS
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