samedi 20 décembre 2014

La voix de la France enfouie sous les bombes

Il était une fois un pays. Ce n'était pas une superpuissance mais, dans un monde coupé en deux, il proclamait à la fois son attachement au camp occidental et son refus de la vassalisation. A Phnom Penh, en 1965, le président Charles de Gaulle dénonçait l'intervention américaine sans issue au Vietnam; à Paris, en 1967, il condamnait l'attaque israélienne contre ses voisins arabes. Longtemps après, l'écho de cette voix résonnait encore.
Chacun se souvient du discours flamboyant du ministre des affaires étrangères français Dominique de Villepin au Conseil de sécurité des Nations Unies, le 14 février 2003. La France, prévenait-il, opposerait son veto à une résolution autorisant une action militaire contre l'Irak. Avec plus d'une décennie de recul, des dizaines de milliers de morts, un Etat irakien à la dérive, cette harangue sonne toujours juste.
Pourtant, ce ne fut qu'un chant de cygne. effrayé par sa propre audace, le président Jacques Chirac entérina quelques semaines plus tard l'occupation américaine de l'Irak, puis se démena pour rétablir les ponts avec Washington. son successeur M. Nicolas Sarkozy, accéléra la marche à l'inféodation : la France rallia le commandement intégré de l'Organisation du traité de l'Atlantique nord (OTAN) et se proclama fidèle alliée des Etats-Unis, encore dirigés par M. George W. Bush.
Mais il allait revenir à un président socialiste d'achever le tournant de la soumission. En envoyant des troupes au Mali et en Centrafrique tandis que son ministre de la défense proposait de récidiver en Libye, se reprenant les arguments de Tel-Aviv durant la guerre de Gaza de l'été 2014, M. François Hollande engagea le pays dans la "guerre mondiale contre le terrorisme".
Pour conforter son statut de chef des armées, sans l'ombre d'une hésitation ni débat à l'Assemblée nationale - sinon une discussion sans vote après la décision -, il fournit des armes au gouvernement irakien, alors même qu'il n'y avait plus de premier ministre à Bagdad. Puis, le 19 septembre, il envoya les Rafale français à la traîne des F-16 américains.
Tout en affirmant une autonomie d'action dans les détail - le choix des cibles frappées -, le président de la République s'en remet aux choix stratégies de Washington. Il n'ignore pourtant pas que la coalition de pays créée pour combattre l'Organisation de l'Etat islamique est hétéroclite, et que les buts de l'intervention américaine demeurent flous.
Les autorités reprennent une vielle antienne : en se battant en Irak (deux cent cinquante conseillers militaires français se trouveraient sur le terrain (Lire Philippe Leymarie, "Hollande, l'Irakien", Défense en ligne, 17 septembre 2014, http://blog.mondediplo.net), la France se protégerait, se mettant à l'abri de la "menace terroriste" - alors même que de telles ingérences tendent à légitimer et à unifier les groupes djihadistes dans leur combat contre l'Occident. En privilégiant l'option militaire, Paris renonce à se faire entendre. Désormais, le bruit des bombes recouvre la vois de la France.
Alain GRESH
Le Monde Diplomatique
N°727, Octobre 2014, P. 6

samedi 1 novembre 2014

L'endoctrineur --- La Désintégration



« J’ignorais comment  les jeunes se trouvaient endoctrinés, j’ai découvert qu’en réalité c’était extrêmement simple : l’endoctrineur sait de quoi sont faits leurs sentiments, leur aigreur, il sait comment agir avec eux, il sait quels points toucher en eux. À un jeune qu’il rencontre dans la rue, il dit dans un premier temps que s’il est seul, sans rien, c’est que la société fait tout pour qu’il ne soit personne, pour qu’il ne compte pas. Peu à peu il le coupe de toute autre influence que la sienne, il le sépare de son environnement familial et lui donne des repères de substitution : tu n’es pas français comme les autres Français puisque tu n’as droit à rien, tu n’es pas algérien ou tunisien comme tes parents, ton père a fait tous les boulots dont les Français ne voulaient pas, tu es un musulman et tes seuls frères sont ceux qui combattent pour l’islam. Ces jeunes possèdent une énergie abrupte, qui n’a de prise sur rien et qu’il suffit au recruteur de détourner et de canaliser. Pour l’endoctrineur, c’est un business comme un autre, il leur vend de la religion comme il pourrait leur vendre de la drogue. Et si ça ne fonctionne pas avec un, il passe à un autre, les proies ne manquent pas » (Mohamed SIFAOUI). Marié à une jeune femme d’origine algérienne issue d’un de ces quartiers que l’on est difficile, ‘Philippe FAUCON’ [le réalisateur] connaît bien les personnages de « la Désintégration », dont il a remarqué « qu’ils se renferment de plus en plus sur eux-mêmes, portés à une forme d’autisme par des sentiments d’aigreur, de frustration, de déception, qui les conduisent à des comportements très négatifs, de l’ordre du rejet, de la séparation ». Aussi s’est-il déclaré intéressé lorsque deux jeunes producteurs, ‘Yves CHANVILLARD’ et ‘Nadim CHEIKHROUHA’, lui ont proposé ce sujet qui retrace un parcours similaire à celui de ‘Zacarias MOUSSAOUI’, un des vingt terroristes du 11 septembre 2001.
[Les acteurs d’origine maghrébine] que [‘Philippe FAUCON’] a choisis sont magnifiques, de ‘Rashid DEBBOUZE’, jeune frère de Jamel (26 ans), qui incarne Ali, celui qui tombe dans le piège, à ‘Yassine AZZOUZ’, le recruteur, en passant par ‘Zahra ADDIOUI’, une non-comédienne, qui interprète la mère d’Ali et à qui revient la conclusion du film, bouleversante. De quelle « Désintégration » s’agit-il en vérité ? De celle de gamins perdus, oui, sans aucun doute, mais avant tout et surtout de celle d’une société toute entière. Aussi le film de ‘Philippe FAUCON’ fait-il froid dans le dos. Mais il donne un sérieux coup de fouet, de ceux qu’on peut juger salutaires.
Pascal MÉRIGEAU,
« L’endoctrineur »,
Le Nouvel Observateur,
N° 2466, 9 février 2012

"حتّى لا يأكل الماضي المستقبل"

إنّ القيام بثورة ليس هدفا بحدّ ذاته، بل جاءت الثورة دفاعا عن الحرّيّة ومن أجل الشّغل وحتّى يلقى الفقراء والمهمّشون عيشا أفضل. أمّا أن نبكي على من مات ونترحّم ونستجدي المشاعر فهذا لا ينفع الأحياء... في ذكرى الثورة، كان من الأحرى أن نقول ما حقّقت الثورة منذ اندلعت وكم خلقت من موطن شغل جديد وكم من مهمّش تمّ دمجه وكم من فقير خرج من الفقر...
أسأل هل حقّقت الثورة بعضا من غاياتها؟ بعد سنة، ازداد الوضع في تونس سوءا وتعقيدا. بعد سنة من الثورة، تكاثر البطّالون وغابت الإستثمارات وأغلقت المصانع وكثرت المزابل وأربكت الجامعات إلى غير ذلك من الإخلالات الكثيرة وآخرها وأخطرها هذا الضرب المتواصل للحرّيّة وهذا التّعسّف على من خالف الرّأي وهذا الوعيد المفزع... فهل هي الثورة تأكل نفسها؟ وهل هم الموتى يلتفّون على الأحياء؟ وهل هو الماضي يعصف بالمستقبل؟ حان الوقت لنمُرَّ إلى أشياء أخرى عاجلة. كفى التفاتًا إلى ما فات واننظر حالاّ إلى الأفق.


شيحة قحة

"حتّى لا يأكل الماضي المستقبل"

المغرب، العدد 137، الخميس 2 فيفري 2012، ص. 14
 

Le gouvernement italien s’attaque à la fraude fiscale



Alors que le successeur de ‘Silvio BERLUSCONI’ [‘Mario MONTI’, le président du conseil italien] a demandé de lourds sacrifices à ses concitoyens à travers notamment une hausse des taxes et une réforme des retraites, l’opération « Jour de l’an » à Cortina d’Amperzo [la très réputée station de ski] apparaît comme la preuve tangible que le nouveau gouvernement entend faire partager l’effort à tous, y compris aux fraudeurs. Et cela dans un pays où l’on estime que 120 à 130 millions d’euros échappent chaque année aux caisses de l’État.
À Cortina, l’opération a d’ailleurs porté ses fruits. Sur 251 voitures de grosse cylindrée contrôlées, dont quelques Ferrari et Maserati, les inspecteurs ont pu constater que 42 propriétaires déclarent des revenus inférieurs à 30.000 bruts par an. Seize autres disposent de moins de 50.000 annuels. À ces chiffres, il faut ajouter 119 de ces voitures appartenant à des entreprises affichant officiellement des budgets en déficit ou inférieurs à 50.000 annuels. Quant aux 35 commerçants contrôlés, ils ont miraculeusement connu une journée exceptionnelle, en termes de recettes, grâce à la présence des militaires de la brigade à leurs côtés. Incités à délivrer des tickets de caisse à leurs clients, les bars ont ainsi vu leur chiffre d’affaires augmenter de 104% par rapport à la veille, les restaurants de 110% et les bijoutiers ont multiplié leurs ventes par quatre par rapport au 30 décembre 2010. Dans le caveau d’une boutique de luxe, les inspecteurs ont découvert de la marchandise pour une valeur de 1,6 million d’euros sans justification fiscale.
La brigade financière espère que l’opération servira de dissuasion pour tous les contribuables indélicats alors que les derniers chiffres indiquent que 42% des propriétaires de yachts déclarent gagner un salaire d’ouvrier ou encire que 518 italiens possèdent un avion ou hélicoptère privé bien qu’ayant officiellement des revenus ne dépassant pas 20.000 annuels.
Robert LÉVERAN
Le gouvernement italien s’attaque à la fraude fiscale,
La Tribune, N° 4887, vendredi 6, samedi 7
et dimanche 8 janvier 2011, p. 6

vendredi 31 octobre 2014

بعد تعيين 'طارق ذياب' وزيرا للشباب والرياضة: السيّد الوزير الأوّل إبني يسألني لماذا نتعلّم

هل يُدرك السيّد الوزير الأوّل حجم ما تُنفقه العائلة التّونسيّة سنويّا على الدروس الخصوصيّة لضمان كلّ أسباب التّفوّق والنجاح لأبنائها؟ وهل يدرك أنّ الآباء والأمّهات ينامون ويصحون وهم يردّدون على أسماع أبنائهم ما حفظوه على مربّيهم من أحاديث نبويّة وشعارات أو أشعار بأنّ العلم نور وأنّ طلب العلم فريضة على كلّ مسلم ومسلمة وأنّ طلب العلم لا يقف عند سنّ أو حدّ وهو مطلوب ولو كان في الصين ولو شئنا لاستعرضنا منها ما يكفي لملء كلّ الصفحات؟
لماذا نتعلّم إذا كان بالإمكان أن تصبح وزيرا وأنت لم تتجاوز عتبة المرحلة الأولى من التعليم الثانويّ؟ صدمني السؤال وجعلني في حيرة. في البداية شككت في الأمر واعتقدت أنّ هناك خطأ. ولكنّ الجواب كان قاطعا. تلك هي الحقيقة وأبناؤنا لهم من سعة الإطّلاع ما يمكن أن يُحْرِجَ لا الأولياء فقط ولكن كبار المسؤولين أيضا. فهل سيهجر أبناؤنا مقاعد الدراسة وهل ستتحوّل ساحات المدارس إلى ملاعب مفتوحة لتنمية الموارد الرياضيّة لأبنائنا؟
عفوا السيّد الوزير ليس القصد الإهانة أو التقليل من شأن الرياضة ولا من ملكات ومواهب الرياضيّين ولكنّ الرسالة قد تحمل في طيّاتها إلى أبنائنا وشبابنا من أصحاب الشهائد الجامعيّة الكثير من الإشارات الخاطئة، ونحن في بلد لا خيار أمامه سوى الإستثمار في طاقاته البشريّة الخلاّقة وعقول أبنائه...
السؤال يؤرقني ويحرجني أمام طفلي وهو الّذي لا يخلو من مواهب رياضيّة متعدّدة، فهل سأندم يوما إن حرمتُه من فرصة تنمية مواهبه الرياضيّة وأهدرت أمامه فرصة أن يتولّى يوما منصب الوزارة... ألم يكن بإمكان السيّد الوزير أن يختار لهذا المنصب رياضيّا يجمع في مسيرته بين المؤهّلات العلميّة والكرويّة وهم بالتّأكيد كُثُرٌ في تونس الولاّدة...؟
آسيا العتروس،
بعد تعيين 'طارق ذياب' وزيرا للشباب والرياضة :
 السيّد الوزير الأوّل إبني يسألني لماذا نتعلّم...،
المغرب، العدد 105 ، الأحد 25 ديسمبر 2011 ، ص. 4

ميخائيل نعيمة - نهضة الشرق العربي وموقفه إزاء المدنيّة الغربيّة

كتب "ميخائيل نعيمة" هذه التساؤلات سنة 1966 ومازالت نفس الأسئلة  المطروحة بعد كلّ هذه السنوات، السؤال الّذي يمكن أن نطرحه: لماذا لم نستطع الخروج من أزمتنا نحن العرب ؟
  1. هل تعتقدون أنّ نهضة الأقطار العربيّة قائمة على أساس وطيد يضمن البقاء أم هي فوران وقتي لا يلبث أن يخمد ؟
  2. هل تعتقدون بإمكان تضامن هذه الأقطار وتآلفها، ومتى وبأيّ العوامل وما شأن اللغة قي ذلك ؟
  3. هل ينبغي لأهل الأقطار العربيّة إقتباس عناصر المدنيّة الغربيّة وبأيّ قدر وعند أيّ حدّ يجب أن يقف هذا الإقتباس ؟
لقد كثرت "نهضاتنا" في هذه الأيّام وتعدّدت "حركاتنا" حتّى لا أستمع إلاّ بالناهضين ولا ترى إلاّ القائمين بحركة ما، فهناك الحركة الوطنيّة والجنسيّة والسياسيّة. وهناك النهضة الأدبيّة والتهذيبيّة والإقتصاديّة. وكدت أنسى النسائيّة وكثيرا ما سألت نفسي ماذا عسانا نعني بقولنا "نهضة". أنقصد أنّنا كتّا غافلين فاستفقنا، أم مستلقين على ظهورنا فانتصبنا، أم سائرين في مؤخّرة موكب الحياة فأصبحنا في منتصفه أو مقدّمته؟ وكيف لنا، كلّما خطونا خطوة أن نعرف هل خطونا إلى الأمام، أم إلى الوراء، أم بقينا حيث كنّا؟
قد يحسب البعض مثل هذه الأسئلة ضربا من البداهة أو البلادة، غير أنّني أسألهم بكلّ احترام أن يطلعوني على المقياس الّذي يقيسون به "التّقدّم" لأطلعهم على رأيي في "نهضاتهم".
إنّ مسافرا خرج من بيته قاصدا محطذة القطار فوصلها يعرف أنّه قد "تقدّم" في رحلته ذراعا أو فرسخا. فكيف لأمّة أن تعرف أنّها "تقدّمت" في سيرها؟ هل يتمّ لها ذلك إذا انتقلت من حكم أجنبيّ إلى وطنيّ؟ أو من ملكيّ إلى جمهوريّ؟ أو إذا كانت لها مدرسة واحدة فأصبحت لها مدارس؟ أو معمل فغدت وعندها ألف معمل؟ أو طيّارة أو قطعة بحريّة صغيرة فأصبحت وعندها طيّارات وأساطيل لا تقهر؟ وبعبارة أخرى - هل إذا بلغت الأقطار العربيّة يوما شأن الولايات المتّحدة أو انقلترا أو فرنسا أو اليابان تحسب انّها "تقدّمت"؟
إذا كان لما تعوّدنا أن ندعوه "رقيّا" أو "تقدّما" من معنى فمعناه يجب أن يقاس بالسعادة الناتجة عنه. ولا مقياس للسعادة في نظري إلاّ واحد، وهو مقدار التغلّب على الخوف بكلّ أنواعه، خوف الموت وخوف الجوع والألم والفاقة والعبوديّة وكلّ ما هنالك من ضروب الخوف. لأنّ التغلّب على الخوف يولد تلك الطمأنينة الروحيّة الّتي لا سعادة إلاّ بها. فإذا كانت المدنيّة الغربيّة، كما نعرفها، تساعد على استئصال الخوف أكثر من المدنيّة الشرقيّة فهي حَرِيَّةٌ بالحفظ والتقليد، وحَرِيٌّ إذ ذاك بالشرق أن يتبنّى من الغرب برلماناته ومعاهده العلميّة والمدنيّة وأن يتزيّأ  بأزيائه الأدبيّة وأن لا يقف في تقليده عند حدّ.
فلنقف هنيهة ولنقابل بين المدنيّتين لنرى هل المدنيّة الغربيّة حَرِيَّةٌ بأن تتّخذها الأقطار العربيّة قِبلة لها؟
عندما أسأل نفسي عن الفرق بين الشرق والغرب أراه منحصرا في نقطة جوهريّة واحدة. وهي أنّ الشرق يستسلم لقوّة أكبر منه فلا يحاربها والغرب يعتدّ بقوّته ويحارب بها كلّ قوّة.
الشرق يرى الخليقة كاملة لأنّها صنع الإلاه الكامل. والغرب يرى فيها كثيرا من النقص ويسعى "لتحسينها".
الشرق يقول مع محمّد :"قل لن يصيبنا إلاّ ما كتب الله لنا" ويصلّي مع عيسى :"لتكن مشيئتك" ومع بوذا يجرّد نفسه من كلّ شهواتها. ومع لاوتسو يترفّع عن كلّ الأرضيّات ليتّحد بروحه مع "الطاو" أو الروح الكبرى. أمّا الغرب فيقول :"فلتكن مشيئتي" وإذا يخفق في مسعاه يعود إليه ثانية وثالثة ويبقى يعلّل نفسه بالفوز. وعندما يدركه الموت يوصي بمطامحه لذرّيّته. الشرق توهّم مرّة أنّ في إمكانه الوصول إلى عرش ربّه، فبنى برج بابل. وإذ هبط برجه أقرّ بضعفه وجبروت خالقه وسلّم. أمّا الغرب فيبني كلّ يوم برجا، وكلّ يوم يهبط برجه، فيعود إلى ترميمه مصمّما على إدراك كنه الوجود من تلقاء نفسه.
الشرق يقول :"ولا غالب إلاّ الله". أمّا الغرب فيقول :"ولا غالب إلاّ أنا".
إنّ ادّعاء الغرب بقوّته واستسلام الشرق لقوّة أكبر منه هما الحدّ الفاصل بينهما. وعندي أنّ في إقرار الشرق بضعفه تجاه قوى الموت والحياة غلبة له.وفي مكابرة الغرب إزاء قوى الموت والحياة إنخذاله وانحداره. فما الغرب محاولا إصلاح الخليقة وفهم أسرارها إلاّ كسمكة في بحر تُحاول "تحسينه" والوقوف على مكنوناته.
إنّ ما أدركه الشرق منذ أجيال بإيمانه واختباراته الروحيّة يحاول الغرب اليوم أن يتوصّل إليه بمكروسكوبه وتلسكوبه. ومن العبر أنّه كلّما تعمّق في لدرسه عاد إلى الشرق ونفض عن بعض تعاليمه غبار الدّهور وصقلها ثمّ عرضها على إخوانه كأنذها حقائق جديدة. فهو يُنقِّب في هذه الأيّام عن فلسفات الصّين والهند واليهود والعرب والعجم ليجد فيها مفاتيح لِما أُقْفِلَ  في وجهه من أسرار الوجود وعبثًا جرّب أن يفتحه ببراهينه وتعاليمه.
نهضة الشرق العربي وموقفه إزاء المدنيّة الغربيّة،
جواب على استفتاء الهلال،
المغرب، العدد 86، السبت 03 ديسمبر 2011

mercredi 29 octobre 2014

عبد الإنكليز... عن نشأة مملكة ابن سعود

جعفر البكلي 
طأطأ سلطان نجد عبد العزيز آل سعود رأسه أمام المندوب البريطاني السامي في العراق بيرسي كوكس، وتهدّج صوته، ثم أخذ يتوسّل بمذلّة، قائلاً: «جنابك انتَ أبوي وانتَ أمي. وأنا مستحيل أن أنسى فضلك عليّ. انتو اللي سوّيتوني وأخذتوا بإيدي، وانتو اللي رفعتوني وشلتوني. وأنا مستعد، بإشارة منك، لأن أتنازل لك هالحين عن نص مملكتي... لا والله، أنا أتنازل عن مملكتي كلها، إذا جنابك تأمرني!».
كان هذا كل ما استطاعه السلطان عبد العزيز آل سعود من ردّ على توبيخ ضابط بريطاني له أثناء اجتماعهما في مؤتمر العقير الذي بدأ يوم 21 تشرين الثاني 1922، والذي تمّ فيه رسم الحدود بين سلطنة نجد ومملكة العراق ومشيخة الكويت. وكان سبب التوبيخ البريطاني أنّ الجنرال كوكس قرّر انتزاع مناطق من بادية السماوة، وإلحاقها بحدود العراق، متجاهلاً مطالبة ابن سعود بها. فلمّا أبدى الأخير اعتراضاً على ما اعتبره إجحافاً لحق بحدود سلطنته، ناله من مندوب التاج البريطاني تقريعٌ استوجب من سلطان نجد أن يردّ عليه بالتوسل والضراعة!
ولقد دُوِّنَ محضر ذلك الاجتماع، بما جرى فيه من توبيخ المندوب السامي البريطاني وتوسلات العاهل السعودي، في وثائق رسمية كتبها الوكيل السياسي البريطاني في البحرين (حينذاك) الكولونيل هارولد ريتشارد باتريك ديكسون (H.R.P.Dickson )، وأرسلها إلى وزارة الخارجية في لندن، يوم 26 تشرين الثاني 1922.
ثمّ بعد أربعة عقود، كتب هارولد ديكسون مذكراته الدبلوماسية عن السنوات المديدة التي عمل فيها سفيراً لحكومته في دول الخليج العربي، ونشرها في كتاب سمّاه «الكويت وجاراتها»، (نشر في لندن عام 1956). وأعاد سرد الواقعة التي جرت في بلدة العقير بالتفصيل، وكان هو شاهداً عليها، حيث إنه عمل مساعداً ومترجماً لبيرسي كوكس في الوفد البريطاني. ولقد سجّل السفير ديكسون في كتابه المذكور، النص الآتي:
«في اليوم السادس للمفاوضات في العقير، لم يطق السير بيرسي كوكس صبراً، واتهم عبد العزيز بن سعود بأنه يتصرف تصرفاً صبيانياً باقتراحه حدوداً عشائرية بين العراق ونجد. ولم يكن السير كوكس يُجيد اللغة العربية، فقمت أنا (ديكسون) بالترجمة. ولقد أدهشني أن أرى سلطان نجد يُوَبَّخُ من قِبَل المندوب السامي لحكومة صاحب الجلالة كتلميذ وقح. ثمّ إنّ السير كوكس أبلغ ابن سعود بلهجة قاطعة أنه هو من سيخطط الحدود بنفسه، بصرف النظر عن كل اعتراض. حينها انهار عبد العزيز وأخذ يتودد ويتوسل، مُعلناً أن السير بيرسي كوكس هو أبوه وهو أمه، وأنه هو الذي صنعه ورفعه من لا شيء إلى المكانة التي يحتلها، وأنه على استعداد لأن يتخلى عن نصف مملكته، بل عنها كلها إذا أمره السير بيرسي بذلك. إذّاك أخذ كوكس قلماً أحمر، ورسم خطوطاً على خريطة الجزيرة العربية توضح الحدود من الخليج إلى شرقي الأردن» (1).
ثمّ يكمل السفير البريطاني هارولد ديكسون رواية شهادته، فيسجّل النص الآتي:
«قرابة الساعة التاسعة من المساء، حدثت مُقابلة مدهشة. فلقد طلب عبد العزيز بن سعود لقاء السير بيرسي كوكس من جديد. فصحبته إليه. ووجدنا ابن سعود واقفاً وحده، وسط خيمته، وقد بدا عليه الاضطراب. ثمّ بادر عبد العزيز السير كوكس قائلاً له بصوت كئيب: «يا صديقي، لقد حرمتني من نصف مملكتي. والأفضل أن تأخذها كلها، وتدعني أذهب إلى المنفى». وقد ظل ذلك الرجل الضخم واقفاً أمامنا حزيناً، ثمّ إنه بغتة أخذ في البكاء» (2).
يا بهجة الرّوح، جُدْ لي بالوصال
إنّ قصة العلاقة بين عبد العزيز آل سعود وسلطات الاستعمار البريطاني داخَلها دوماً كثير من اللبس أو التهويل، ما جعل عدداً من الحقائق في تلك العلاقة يختلط بكثير من الأضاليل. ولقد دأبت السردية الرسمية السعودية مثلاً على تهميش الدور البريطاني في نشأة الكيان السعودي، أو تجاهله، متحاشية التطرق إليه. وأمّا السرديات المعارضة لآل سعود فقد أطنبت، بدورها، في تضخيم تلك العلاقة، والنفخ فيها، ووصفها بالمؤامرة حيناً، وربطها بالأصول اليهودية (المزعومة) للعائلة المالكة السعودية حيناً آخر (يمكن اعتبار كتاب «تاريخ آل سعود» لناصر السعيد أبرز مثال على ذلك التهويل الدعائي الفج). ولكنّ الوثائق البريطانية - ولا سيما ما تضمّنه القسم التاريخي في الموسوعة الرسمية «دليل الخليج الفارسي وعُمان ووسط الجزيرة العربية» (3) التي أشرف على إعدادها المستشرق والإداري والسياسي جون غوردن لوريمر في العقدين الأولين من القرن العشرين، لصالح حكومة الهند البريطانية - تمنحنا مدخلاً إلى رواية أكثر موضوعية ومنطقية واتساقاً وإنصافاً عن حقيقة الدور البريطاني في صنع مُلك عبد العزيز آل سعود. بل إنّ المراسلات التي تضمنها ذلك الدليل بين الدبلوماسيين البريطانيين في منطقة الخليج وبين رؤسائهم في نيودلهي تدحض تماماً السردية القائلة بأن عودة آل سعود الثالثة إلى السلطة في بداية القرن العشرين، كانت خطة بريطانية محبوكة.
في المقابل، فإنّ موسوعة «دليل الخليج» (التي صنفتها الحكومات البريطانية المتعاقبة زهاء 70 عاماً، تحت بند «سرّي/ حكر على العمل الرسمي») تطلعنا على جملة من المراسلات التي بدأت منذ سنة 1902، وبعثها عبد العزيز آل سعود وكذلك أبوه عبد الرحمن إلى الوكيل السياسي البريطاني في البحرين، وإلى المقيم السياسي البريطاني في بوشهر. وكان الهدف من تلك المراسلات خطب ودّ البريطانيين، وعرض خدماتهم عليهم. ولكن جميع تلك العروض السعودية التي تستجدي الوصال لم تلق أيّ صدى من طرف وكلاء بريطانيا في المنطقة. فطيلة عقد كامل من الزمن، لم يكلف نفسه المقيم السياسي في بوشهر (والذي لم يكن آنذاك سوى الرائد بيرسي كوكس)، ولا كلّف أيّ واحد من مساعديه الوكلاء السياسيين في المحميات الخليجية ليردّ على رسائل ابن سعود التي عرض في بعضها وضع إمارته الرياض تحت نظام مشيخات الساحل المتصالح التي يحميها التاج البريطاني، ويدبّر لها شؤونها الخارجية، بل إن عبد العزيز زاد فعرض أنه يقبل بوكيل سياسي بريطاني في الرياض، أسوة بمشايخ البحرين والكويت ومسقط، وتكون لهذا الوكيل سلطة الإشارة عليه أو نهيه (4).
ويبدو أنّ آل سعود استخلصوا من إقامتهم تحت جناح الشيخ مبارك الصباح أثناء سنوات المنفى الكويتي، دروساً عدة. وأبرزها أنّ كرسي الأمير لا تستقر قوائمه في صحراء العرب حتى يلوذ صاحبه بحماية بريطانية تمنحه صك الشرعية، وتردّ كيد الأعداء عنه. ولقد رأى عبد العزيز بأمّ عينه كيف أنّ سفينة حربية بريطانية واحدة (هي «بيرسيوس») ردّت بمدافعها غزو جيش ابن رشيد للكويت، وكانت قاب قوسين أن تسقط في يده، بعدما دحر الشيخ مبارك قبل ذلك بأشهر، في معركة الصريف عام 1901.
لكن الذي فات ابن سعود هو أنّ حسابات بريطانيا في حمايتها لابن صباح لا تنطبق بحال عليه. وذلك لأنّ الكويت كانت تملك أهم ميناء طبيعي في الخليج، وأمّا الرياض فلم تكن تهمّ بريطانيا في شيء، بل كانت زمنذاك قرية نائية في قلب الصحراء، لا يميزها عن غيرها في البادية القاحلة سوى الغبار والجهل والجلافة. ثمّ إنّ بريطانيا بإصباغها الحماية على الشيخ مبارك، إنما كانت تهيئ له كي يتطاول متشجعاً بمهابة مدافع سفنها، فيمدّ حدود مشيخته شمالاً، لتسدّ هذه الحدودُ الجديدة على العراق (العثماني حينذاك، والبلد الوحيد في الخليج الذي لم يكن لها سلطة عليه) منافذه إلى مياه البحر، ويصير الخليج بذلك بحيرة بريطانية خالصة، بضفتيه الفارسية والعربية. فذلك ما عنته الكويت لبريطانيا في بداية القرن العشرين: حاجز يخنق العراق في بَرّه، ويعيقه - إلاّ قليلاً - عن الوصول إلى ضفاف البحر. وأمّا إمارة ابن سعود الصحراوية فلم تكن تفيد بشيء ذلك التدبير كله.
ولقد وصل الصدود بالبريطانيين حدَّ أنهم عندما علموا بأن عبد الرحمن آل سعود (والد عبد العزيز أمير الرياض الجديد) سيقوم بزيارة للكويت في بداية عام 1905، صدرت أوامر إلى الوكيل البريطاني بالكويت الكابتن نوكس، لكي يتحاشى مقابلة «الإمام السعودي». بلى، لقد مرّ زمان كان فيه البريطانيون يعتبرون أي اتصال مباشر مع أمير سعودي أمراً غير مرغوب فيه!
على أنّ نظام المشيخات الخليجية المحمية من بريطانيا، والذي تمنى عبد العزيز أن يدخل في نطاقه، كان نظاماً يستحق التوقف عنده لفهم حجم الاستلاب الذي مثله المستعمر البريطاني لعبيده من شيوخ العرب. ولقد حفظت لنا المصادر باللغة الانكليزية مشاهد كثيرة طريفة ودالة. ومن ذلك ما حصل في البحرين، في 26 تشرين الثاني 1903، حين وصل نائب الملك في الهند اللورد جورج ناثانيال كيرزون إلى الأرخبيل العربي الصغير، في السفينة «هاردينغ»، وبرفقته ثماني سفن حربية بريطانية أخرى، للاجتماع بالشيخ عيسى بن علي بن خليفة. وكانت المنامة هي المحطة قبل الأخيرة ضمن محطات جولة كيرزون الخليجية في مسقط والشارقة وبندر عباس والكويت. ولم تكن موانئ المشيخات العربية الصغيرة في ذلك الزمن قادرة على استقبال سفن بريطانيا الحربية الضخمة. فكان الزوار يهبطون من سفنهم متجهين إلى البر عبر زوارق. وكان عبيد شيوخ الخليج يعمدون إلى استقبال زوارق الضيوف المبجلين وهم يَسُوسُون خيولاً وراءهم خائضين في البحر. كل ذلك ليمتطي الزائر الأوروبي حصاناً، فلا يضطر إلى تلويث حذائه بفضلات الغائط التي كانت تملأ أرجاء الشاطئ. وكان رجال البحرية البريطانية إذا نزلوا من سفنهم، يشعل كل واحد منهم سيجاراً لمكافحة تلك الروائح الكريهة المنبعثة من الشاطئ. وأمّا اللورد كيرزون وضباطه الكبار، فقد كان لهم نصيب آخر حافل من إجلال آل خليفة. فلقد أمر الشيخ عيسى أبناءه أنفسهم كي يحملوا على أكتافهم الرجال البيض المبجلين. ولكن اللورد أبى أن يلمسه أحد أو أن يرفعه فوق عنقه. فلم يجد شيوخ آل خليفة حينها بدّاً من أن يرفعوا على أكتافهم، بدلاً من اللورد، عرشه المصنوع من الذهب والفضة، والذي جاء به كيرزون خصّيصاً من الهند. وكانت تلك هي وسيلة أفراد الأسرة الحاكمة في البحرين للإعراب عن مدى إجلالهم وإخلاصهم لبريطانيا العظمى (5).
أخاصمك آه... أسيبك لا
لقد كانت هناك ثلاثة أسباب تفسر لماذا تجنبت بريطانيا التعويل على ابن سعود، في أوائل ظهوره على مسرح الأحداث النجدية في بداية القرن العشرين. وكان السبب الأول يكمن في صيت السعوديين السيئ الذي اكتسبوه قبل قرن، باعتبارهم جماعة دينية متطرفة، وغير مروّضة، وطالما أثارت القلاقل والشغب والمتاعب نتيجة تزمتها ودمويتها وشهيتها الدائمة للتوسع. وكان التراث الوهابي يثير شكوكاً حقيقية في إمكانية طمع السعوديين من جديد بما صار تحت أيدي البريطانيين من مشيخات الساحل المتصالح، إن استتب الأمر لابن سعود في نجد. وأمّا السبب الثاني فكان استرضاء تركيا - في المدى القصير - وهي التي ترى لنفسها حقوقاً وسيادة على «سنجق نجد». ولم يكن من مصلحة لندن أن تثير سخط اسطنبول أكثر بدعمها لبدوي متمرد عليها. وكانت السياسة الخارجية البريطانية تحسب للعثمانيين حساب أنهم ما زالوا المتحكمين في مضيق الدردنيل، وهو ممر بحري أساسي نحو روسيا. وأما السبب الثالث لصدود بريطانيا عن تودد عبد العزيز لها، فيكمن في أنّ حركته المغامرة لاسترداد ملك آبائه من ابن رشيد المتحالف مع العثمانيين، كانت فرصها في بداياتها أقرب إلى الفشل منها إلى النجاح، وذلك لتفاوت الإمكانيات الكبير بين الخصمين. ولقد كتب الوكيل السياسي البريطاني في الكويت بتاريخ 3 أيلول 1904 رسالة إلى المقيم البريطاني في بوشهر، قال فيها إن الاحتمال بعيد جداً في أن يستطيع ابن سعود تثبيت وضعه دون مساعدة خارجية، ما قد يعني سقوطه في وقت قصير. وهو لن يجد إلا حليفه مبارك ليلجأ إليه في كل مشكلة. ثمّ شرح الوكيل البريطاني بالكويت كيف أنّ مبارك يرسل للرياض دعماً أسبوعياً من الأسلحة والذخيرة والمؤن (6).
على أنّ الملاحِظَ يجد أنّ حكومة الهند البريطانية كانت تبدي في سياستها للخليج العربي تبايناً ما مع استراتيجية وزارة الخارجية في لندن. ولقد بدا ذلك في غضها الطرف وعدم وقوفها حجر عثرة في طريق دعم مبارك الصباح لأمير الرياض الجديد عبد العزيز. ولم تكن أحلام شيخ الكويت أيضاً خافية عنها، وهو الذي طالما هيّأ نفسه لكي يصير سيد بلاد نجد الجديد عبر تحريكه لابن سعود. ولقد ظلّ مبارك يتوهم دوماً أن عبد العزيز ما هو إلاّ «دمية» يحركها كما يشاء. وفي مراسلة إلى المقيم البريطاني في بوشهر بتاريخ 24 حزيران 1904، قرّرت حكومة الهند أنّه ليس من المصلحة أن يحظر السلاح عن ابن سعود المناوئ لابن رشيد الذي تسانده السلطنة العثمانية (7). ولقد كان التشجيع غير المباشر من حكومة الهند البريطانية لابن سعود، وتشجيعها المباشر لابن صباح كي يناوشا ابن رشيد، متسقاً مع خططها التقليدية، وسياستها للمشيخات العربية، وسعيها إلى خلق زعامات قبلية صغيرة ومتنازعة وخاضعة كلها لسيطرتها.
ولقد بقي ذلك التباين بين سياستي لندن ونيودلهي في النظرة إلى دور أمير الرياض عبد العزيز آل سعود قائماً إلى حدود ما قبل الحرب العالمية الأولى، حين حُسِم تماماً ذلك الجدل لصالح وجهة نظر الحكومة الهندية البريطانية، بعدما ضمت تركيا نفسها إلى محور أعداء لندن في الحرب. وفي أيلول 1914 فهمت بريطانيا أخيراً أنّ البدوي السعودي الذي ظل لمدّة اثنتي عشرة سنة مواظباً على كتابة رسائل الغزل لها، يستحق أن تنظر إليه الآن بشيء من الاهتمام. وهكذا فقد قررت وزارة الخارجية البريطانية أن ترسل الوكيل السياسي السابق في الكويت الكابتن وليام شكسبير - وكان هو الدبلوماسي البريطاني الوحيد الذي التقى سابقاً عبد العزيز وتعرَّف إليه عن كثب - ليتفاوض في شأن اتفاقية تعترف فيها لندن بمن صار يلقب بـ«حاكم نجد والحَسَا (الأحساء) والقطيف والجبيل وتوابعها ومراسيها على خليج فارس»، وتتعهد له بحماية شخصه ومُلكه، مقابل أن يتعهد هو تعهداً تاماً بأن لا يقطع أمراً يتعلق بسياسته الخارجية أو الاقتصادية من دون موافقتها، وأنه سوف يتبع نصائحها في ذلك دون تحفظ» (8). وكان الهدف الواقعي لبريطانيا من هذه الاتفاقية هو أن يشاغب ابن سعود أعداءها الأتراك وحلفاءهم آل رشيد في حائل، وأن تكون قواته مخلب قط لها تحارب بواسطتهم العثمانيين في جنوب العراق حتى تصل جيوشها لاحقاً من الهند إلى الشرق الأوسط. وكان للبريطانيين مطلب خاص آخر، وهو أن يصدر شيوخ الوهابيين فتوى دينية تحرّم على الجنود العرب الخدمة في صفوف الجيش التركي، وتدعوهم إلى الانشقاق عنه. (وكان الجنود العرب أكثرية بين الجنود العثمانيين في العراق والشام). وفعلاً، فلقد وجد المفتي الوهابي ذريعة لإصدار تلك الفتوى. ذلك أن تركيا قد والت - حسب رأيه - «الكفارَ» الألمان في القتال، وبذلك تحقق فيها حكم الآية القرآنية: {يا أيها الذين آمنوا لا تتخذوا اليهود والنصارى أولياء، بعضُهم أولياء بعض. ومن يَتَوَلهُم منكم فإنه منهم}. وكانت تلك الفتوى الدينية مساهمة وهابية في بروباغندا بريطانيا «المؤمنة». وعلى أساس هذه المساعدة الإسلامية، فقد قرر السير بيرسي زكريا كوكس (ذي الأصول اليهودية) أن يمنح - باسم حكومة صاحب الجلالة - للأمير عبد العزيز بن سعود لقب فارس. وهكذا أصبح بالإمكان تسمية حاكم الرياض الوهابي «السير عبد العزيز بن سعود». وفعلاً، فقد أشارت إليه الوثائق البريطانية على هذا النحو لبضع سنوات. لكن عبد العزيز نفسه لم يستعمل لقب «السير» أبداً، وإنما لبس وسام النجمة ليوم واحد حتى يتمكن البريطانيون من تصويره به، ثم وضع الوسام في مكان ما، ولم يلبسه مرة ثانية على الإطلاق.
بسيفكَ لا بسيفِ الانكليز/ فتحت البَرَّ: easy ثمّ easy
لقد كان عزم بريطانيا في أن تُشغّل عبد العزيز آل سعود وجماعته لحسابها، متزامناً تاريخياً (بل وسابقاً) لمحاولات المندوب السامي البريطاني في مصر السير هنري مكماهون (بين تموز 1915 وكانون الثاني 1916)، تشغيلَ جماعة الهاشميين بزعامة شريف مكة حسين بن علي. لكن مسعى التعويل على عبد العزيز سرعان ما تعثر، بسبب خسارته المهينة ضد قبائل شمر في معركة «جراب» في 17 كانون الثاني 1915، والتي أعقبتها بعد ستة أشهر، خسارة أخرى أكثر فداحة ضد قبائل العجمان في معركة «كنزان» حيث جرح عبد العزيز نفسه، وقتل شقيقه الأصغر سعد. وهكذا صار ابن سعود ديكاً منتوف الريش تماماً، ويعيش أسوأ أوقاته. ولم يعد بالإمكان التعويل عليه حتى في مسائل محلية، فضلاً عن أمور تهمّ مقادير السياسة العالمية. ولقد تمردت عليه قبيلة العجمان في شمال نجد، وقبيلة المرة في جنوبه، وخرجت الأحساء كلها عن سيطرته، ما عدا الهفوف والقطيف، وأخذت سلطته الناشئة بالتفكك. لكنّ بريطانيا - لحسن حظ عبد العزيز - أوفت بوعودها التي قطعتها له بعد توقيعه اتفاقية دارين بالقطيف، في 26 كانون الأول 1915، فزوّدته بثلاثمئة بندقية تركية، وعشرة آلاف روبية عام 1915، ثمّ بألف بندقية إضافية، ومئتي ألف رصاصة، وعشرين ألف جنيه استرليني عام 1916 (تضاعف هذا المبلغ ليصل إلى ستين ألف جنيه في بداية العشرينيات). ولا شك أنّه لولا ذلك المدد البريطاني السخي لما تمكن «ملك الرمال» من الوقوف على ساقيه من جديد في وجه مناوئيه، وما كان ليخضع العجمان أو يعيد السيطرة على الأحساء، أو يستعيد سيطرته على المنطقة الشرقية من الجزيرة العربية من جديد، بل لربما كان تاريخ الشرق الأوسط في القرن العشرين قد تبدل تبدلاً دراماتيكياً، أو كتِبَ من دون ذكر لمملكة آل سعود.
وعلى مدى ثلاثين عاماً، منذ معاهدة دارين سنة 1915، التي وقعها ابن سعود مع بيرسي كوكس، وإلى حدود سنة 1945 حينما وقع العاهل السعودي معاهدته الجديدة مع الرئيس الأميركي فرانكلين روزفلت على ظهر السفينة «كوينسي»؛ كان عبد العزيز طوال تلك المدة عبداً مطيعاً للإنكليز. فلم يكن غريباً حينئذ المشهد الذي وصفه السفير هارولد ديكسون قرب ميناء العقير، على ساحل الخليج العربي، حين طأطأ سلطان نجد عبد العزيز آل سعود رأسه أمام المندوب البريطاني السامي في العراق بيرسي كوكس، وتهدج صوته، ثمّ أخذ يتوسل بمذلّة، قائلاً: «جنابك انتَ أبوي وانتَ أمي. وأنا مستحيل أن أنسى فضلك عليّ. انتو اللي سوّيتوني وأخذتوا بإيدي، وانتو اللي رفعتوني وشلتوني. وأنا مستعد، بإشارة منك، لأن أتنازل لك هالحين عن نص مملكتي... لا والله، أنا أتنازل عن مملكتي كلها، إذا جنابك تأمرني!».
مراجع وهوامش
(1) هارولد ديكسون، الكويت وجاراتها، ج1، ص281.
(2) المصدر السابق، ص282.
(3) صدرت ترجمتان لموسوعة دليل الخليج الفارسي، منذ أن سمحت الحكومة البريطانية بنشره عام 1970، إحداهما في قطر والثانية في سلطنة عمان. وأما النسخة الأصلية للدليل فعنوانها الانكليزي هو:Gazetteer of the Persian Gulf, Oman and Central Arabia
(4) جون غوردن لوريمر، دليل الخليج الفارسي، القسم التاريخي، ج3، ص1721.
(5) أورد لوريمر في وثائق موسوعة دليل الخليج تفاصيل إضافية عن زيارة حاكم الهند كيرزون للمشيخات العربية في الأسبوع الأخير من نوفمبر1903. ولكن الكاتب البريطاني روبرت لايْسي تميز بإيراده تفاصيل «طريفة» لتلك الزيارة التاريخية، في كتابه
The Kingdom: Arabia and the House of Saud
(6) خالد محمود السعدون، العلاقات بين نجد والكويت (1319-1341هـ / 1902-1922م)، ص100.
(7) لوريمر، دليل الخليج الفارسي، القسم التاريخي، ج6، صص 3770 -3776.
(8) Alexei Vassiliev, The History of Saudi Arabia, p238
يذكر أنّ الكابتن شكسبير الذي فاوض ابن سعود قبل بيرسي كوكس على بنود هذه الاتفاقية، قتِل في 17 كانون الثاني 1915 في معركة «جراب» بين قوات آل سعود وقوات آل رشيد. وكان شكسبير قد تحمس أثناء وجوده في معسكر السعوديين قبيل المعركة لكي يساعدهم بخبرته في المدفعية. لكن السعوديين سريعاً ما انهزموا، وأما الإنكليزي فلم يلبث أن قتل، ثم قطع جنود قبيلة شمر رأسه، وأهدوه إلى الأتراك الذين طافوا به بين الناس، قبل أن يعلقوا خوذة الضابط البريطاني الحربية على بوابة المسجد النبوي في المدينة، كدليل قاطع على موالاة آل سعود للكفار الإنكليز.
* كاتب عربي
رأي
العدد ٢٤٣١ الأربعاء ٢٩ تشرين الأول ٢٠١٤