vendredi 8 mars 2013

Beyrouth dans les rets du Tribunal Spécial

'Omar Nashabe', chroniqueur judiciaire au quotidien "Al-Akhbar" explique : "C'est en mai 2007 que le Conseil de sécurité de l'ONU a créé le 'Tribunal spécial pour le Liban' (TSL). Celui-ci a commencé à fonctionner à La Haye le 1er mars 2009. Il est exceptionnel à plus d'un titre : jamais une instance de justice internationale n'avait été mise en place pour juger un assassinat politique (et une vingtaine d'autres qui lui sont liés). Les autres tribunaux de ce type ont à juger des crimes contre l'humanité, voire des génocides. Celui-ci n'a même pas un mandat pour s'occuper des crimes qui ont dévasté le Liban au cours des dernières décennies, et qui n'ont jamais été poursuivis. De plus, le TSL change ses propres règles quand cela l'arrange : en novembre 2010, il a ainsi introduit la possibilité, exclue dans tous les autres tribunaux internationaux, de juger des inculpés par contumace".
Nashabe rappelle : " Au Liban, ceux qui ont affirmé leur volonté d'en finir avec l'impunité ont fait voter en juillet 2005, c'est-à-dire après l'assassinat de Hariri, une loi d'amnistie pour "Samir Geagea", reconnu coupable du meurtre d'un premier ministre en exercice, 'Rachid Karamé', en 1987. N'est-ce pas une approche sélective de la justice.
                                                                                                                                              Alain GRESH
                                                                                                   Beyrouth dans les rets du Tribunal Spécial,
                                                                                                                             Le Monde Diplomatique,
                                                                                                                                       Février 2011, p. 8

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