A quelques semaines ou mois de l'organisation des élections de l'assemblée constituante de la Tunisie de l'après-révolution du Jasmin du 14 janvier 2011, on constate que les différents partis politiques ont recours à des stratégies de communication élaborées qui interpellent celles développées et conçues en marketing commercial. Dans ce sens, certaines questions méritent d'être posées :
* Peut-on parler de marketing politique ?
* Si oui, comment le définir ?
* Utilise-t-on les mêmes méthodes du marketing ?
Le marketing politique peut être défini comme " l'ensemble de méthodes dont peuvent faire usage les partis politiques pour définir leurs objectifs, leurs programmes et pour influencer le comportement des électeurs en leur faveur ".
Ce sont aussi des techniques de connaissances et d'action sur l'opinion utilisées par des professionnels et destinées à produire à volonté, l'adhésion politique, le plus souvent autour d'une personnalité.
En effet, si l'objectif recherché se conçoit dans la communication avec un slogan et/ou une phrase d'accroche, on peut se demander si les politiciens basent leur campagne sur des convictions et fondements politiques ou bien sur un investissement massif en publicité politique ?
Ainsi, est-il pertinent et approprié de parler de mix-marketing en politique ?
Par similitude au Mix-Marketing, on peut identifier les 4P du marketing politique comme suit :
-) Produit : candidat choisi et présenté à l'élection ;
-) Promotion : publicité électorale ;
-) Prix : le budget alloué à la campagne électorale ;
-) Distribution : lieux visités en vue de toucher la cible électeurs.
L'analogie entre le marketing politique et le marketing commercial est importante. Les deux concepts agissent sur le "candidat-produit" de manière à favoriser son affinité et attrait avec " l'électorat-consommateur".
Promesse, argumentaire, image, notoriété,... Poussée à son plein, l'analogie entre politique et marketing pourrait nous conduire à imaginer les candidats à l'élection de l'assemblée constituante 2011, comme des produits de l'année.
Aussi, créer la différence avec le "candidat-produit", et avec un minimum de moyens c'est optimiser les élections.
Certes, le marketing politique emploie les techniques du marketing commercial ; cependant, il est doté d'une autonomie certaine qui lui procure son champ d'action et ses spécificités.
Le marketing politique a également des contournements : dénigrement, publicité comparative, promesses intenables, démagogie,...
Le marketing est devenu la clé de réussite, sinon le fer de lance des campagnes électorales. On se rend de plus en plus compte que les candidats sont élus en grande partie grâce, et seulement grâce, à leurs campagnes électorales.
Du moment que tous les programmes et tous les candidats se ressemblent en définitive, comment faire la différence entre les promesses des candidats qui seront tenues et celles qui ne seront prononcées que pour faire plaisir aux électeurs potentiels ?
Les coûts excessifs des campagnes électorales dans les médias laissent à réfléchir sur les modes de leur financement et posent la question du lobbying dans la politique.
On sait aujourd'hui que la combinaison et l'intégration de communication à travers différents médias est encore plus efficace que l'utilisation prédominante des principaux médias audiovisuels de masse.
Une nouvelle forme de veille des réactions des citoyens est apparue avec l'outil Internet : le buzz politique. Il a pour but de mesurer l'impact des blogs politiques, savoir qui les visite, l'influence des blogueurs et ce qu'ils se disent, quel homme politique est le plus cité, de façon négtive ou positive ?
Hommes politiques à vous de jouer.
Course à l'Assemblée Constituante,
Le marketing politique influence-t-il
réellement le vote des électeurs,
'Mondher SALHI' (Consultant en Marketing),
L'Expert, lundi 13 juin 2011, p.5
* Peut-on parler de marketing politique ?
* Si oui, comment le définir ?
* Utilise-t-on les mêmes méthodes du marketing ?
Le marketing politique peut être défini comme " l'ensemble de méthodes dont peuvent faire usage les partis politiques pour définir leurs objectifs, leurs programmes et pour influencer le comportement des électeurs en leur faveur ".
Ce sont aussi des techniques de connaissances et d'action sur l'opinion utilisées par des professionnels et destinées à produire à volonté, l'adhésion politique, le plus souvent autour d'une personnalité.
En effet, si l'objectif recherché se conçoit dans la communication avec un slogan et/ou une phrase d'accroche, on peut se demander si les politiciens basent leur campagne sur des convictions et fondements politiques ou bien sur un investissement massif en publicité politique ?
Ainsi, est-il pertinent et approprié de parler de mix-marketing en politique ?
Par similitude au Mix-Marketing, on peut identifier les 4P du marketing politique comme suit :
-) Produit : candidat choisi et présenté à l'élection ;
-) Promotion : publicité électorale ;
-) Prix : le budget alloué à la campagne électorale ;
-) Distribution : lieux visités en vue de toucher la cible électeurs.
L'analogie entre le marketing politique et le marketing commercial est importante. Les deux concepts agissent sur le "candidat-produit" de manière à favoriser son affinité et attrait avec " l'électorat-consommateur".
Promesse, argumentaire, image, notoriété,... Poussée à son plein, l'analogie entre politique et marketing pourrait nous conduire à imaginer les candidats à l'élection de l'assemblée constituante 2011, comme des produits de l'année.
Aussi, créer la différence avec le "candidat-produit", et avec un minimum de moyens c'est optimiser les élections.
Certes, le marketing politique emploie les techniques du marketing commercial ; cependant, il est doté d'une autonomie certaine qui lui procure son champ d'action et ses spécificités.
Le marketing politique a également des contournements : dénigrement, publicité comparative, promesses intenables, démagogie,...
Le marketing est devenu la clé de réussite, sinon le fer de lance des campagnes électorales. On se rend de plus en plus compte que les candidats sont élus en grande partie grâce, et seulement grâce, à leurs campagnes électorales.
Du moment que tous les programmes et tous les candidats se ressemblent en définitive, comment faire la différence entre les promesses des candidats qui seront tenues et celles qui ne seront prononcées que pour faire plaisir aux électeurs potentiels ?
Les coûts excessifs des campagnes électorales dans les médias laissent à réfléchir sur les modes de leur financement et posent la question du lobbying dans la politique.
On sait aujourd'hui que la combinaison et l'intégration de communication à travers différents médias est encore plus efficace que l'utilisation prédominante des principaux médias audiovisuels de masse.
Une nouvelle forme de veille des réactions des citoyens est apparue avec l'outil Internet : le buzz politique. Il a pour but de mesurer l'impact des blogs politiques, savoir qui les visite, l'influence des blogueurs et ce qu'ils se disent, quel homme politique est le plus cité, de façon négtive ou positive ?
Hommes politiques à vous de jouer.
Course à l'Assemblée Constituante,
Le marketing politique influence-t-il
réellement le vote des électeurs,
'Mondher SALHI' (Consultant en Marketing),
L'Expert, lundi 13 juin 2011, p.5
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