jeudi 4 avril 2013

Complots, dites-vous?

En France, on aime les complots, tellement plus romanesques que les faits. C'est sans doute l'héritage de Descartes et de sa manie de tout soumettre au doute méthodique, y compris l'évidence. Il y a bien, par le passé, quelques affaires qui ont pu laisser croire à l'existence de complots en période préélectorale : l'affaire des fuites sous la IVème République, celle de Markovic sous de Gaule, plus récemment Clearstream. On a même vu Sarko, en 2005, justifier son retour au ministère de l'Intérieur pour parer les mauvais coups avant la présidentielle : "Je serai mieux protégé par l'Intérieur, c'est plus efficace que les 150 permanents de l'UMP", avait-t-il dit.
DSK, à en croire "Libé", imaginait que s'il était candidat le pire pourrait lui arriver : "Une femme qu'il aurait violée dans un parking et à qui on promettrait 500.000 ou 1 million d'euros pour inventer une telle histoire...". Connaissant ses faiblesses, il prenait les devants.
Chacun voit des complots à sa porte. Le signe d'une démocratie irréprochable où la confiance règne.
                                                                                                                                                    J.-M. Th.
                                                                                                                                   Le Canard Enchaîné,
                                                                                                                       N°4725 - 18 mai 2011 - p.1

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